Les drones peuvent être piratés, mais il existe des moyens de se protéger

Les drones sont de plus en plus populaires mais aussi de plus en plus vulnérables face aux pirates d’Internet. Ils constituent des cibles de choix car ils sont naturellement peu protégés et peuvent servir à beaucoup d’actions malveillantes. Or, il existe des moyens simples à mettre en œuvre pour optimiser la sécurité de votre drone. Pour cela, découvrez à quelles menaces les drones doivent faire face et comment vous pouvez augmenter leur sécurité face aux hackers.

De plus en plus de piratages de drones

Bien qu’un drone qui vole au-dessus de votre résidence et prend des vidéos ou des photos est embêtant, la confidentialité de votre jardin n’est pas toujours votre plus grande préoccupation. Mais les problèmes de sécurité des drones sont bien plus vastes et complexes. Ils peuvent être piratés ou employés afin de pirater ensuite divers équipements connectés. Un hacker n’a même pas l’utilité d’avoir un drone : c’est le vôtre, une fois maîtrisé à distance, qui servira ses funestes desseins.

Lire également : Galaxy S9 reçoit une nouvelle mise à jour en Allemagne avec l'ancien changelog

La cybersécurité des drones est un souci qui prend de plus en plus d’ampleur à mesure que leur population augmente et les pirates informatiques deviennent de plus en plus malins pour détecter les faiblesses de la sécurité des drones.

Dans les faits, le piratage de drone n’est pas de la science-fiction mais bien déjà d’actualité. Même les drones de l’armée américaine sont infectés régulièrement par des attaques de piratages. Alors, aujourd’hui, les drones des particuliers sont d’autant plus vulnérables aux pirates et peuvent être volés, détournés de leur fonction, servir à des attaques diverse et être les véhicules de diverses actions totalement répréhensibles.

A lire aussi : Echo Auto : Alexa désormais accessible en voiture pour un prix ridicule

Le piratage de drone peut se faire de plusieurs manières. Une fois un drone localisé, un hacker peut prendre son contrôle assez facilement, ou capter la vidéo en liaison descendante ou d’autres données que le drone envoie vers sa station de contrôle. Hacker un drone n’est pas techniquement très difficile, et de nombreux opérateurs de drones ne se rendent pas compte qu’ils rendent leurs drones très vulnérables face au piratage.

L’usurpation GPS est une méthode qui consiste à alimenter le drone avec de mauvaises coordonnées de positionnement. Le drone est alors persuadé qu’il suit son schéma de vol d’origine, mais il est en fait conduit vers un endroit différent.

Le piratage de drones peut aisément se faire jusqu’à un kilomètre de distance par détournement du signal de commande et de contrôle. Ce signal est très souvent non crypté, ce qui facilite le décodage avec un traitement automatisé de paquets de données. Il est aussi possible que le signal de commande soit brouillé, supprimant ainsi au drone son système de navigation.

Les menaces sur les flux de données envoyées par le drone permettent souvent aux pirates de les intercepter. C’est le cas des vidéos qui sont envoyées du drone au contrôleur de manière totalement vulnérable dans la plupart des cas. C’est la conséquence d’envoi de données non chiffrées, très fréquent avec les drones grand public du commerce.

Comment se prémunir des piratages de drone ?

Pour éviter que votre drone soit piraté ou que ses données soient détournées et volées, essayez de mettre en application ces quelques règles de sécurité :

  • Faites des mises à jour régulières du firmware du drone : les constructeurs de drones sortent des mises à jour et des correctifs pour faire face aux nouvelles menaces qui apparaissent, donc des mises à jour régulières devraient aider à garder votre drone en avance sur les pirates.
  • Employez un mot de passe fort pour votre application d’accès : l’utilisation de lettres, chiffres et caractères spéciaux est recommandée pour avoir un mot de passe indéchiffrable qui dissuadera les pirates informatiques : la plupart abandonneront et s’attaqueront à des drones plus faciles à pirater. Cela devrait éviter que le signal de commande de votre drone ne soit piraté.
  • Le téléphone, la tablette ou l’ordinateur portable employé comme contrôleur, doit être en sécurité et préservé des logiciels malveillants. Utilisez donc un logiciel antivirus fiable et ne téléchargez pas sur vos appareils des programmes inconnus ou douteux.
  • Abonnez-vous à un VPN (réseau privé virtuel) pour éviter que les pirates puissent avoir accès à vos connexions à Internet. Un VPN chiffre votre connexion et joue le rôle d’une passerelle sécurisée vers Internet, de sorte qu’un pirate ne peut pas y accéder.
  • Définissez une limite de 1 pour le nombre total d’appareils qui peuvent se connecter à la borne d’accès du drone : ceci empêchera un pirate de détourner votre signal afin de prendre le contrôle d’autres appareils.
  • Préférez les drones qui possèdent un mode RTH(“Return To Home” pour un retour automatique sur base). Cette base enregistrée permet au drone de revenir s’il perd son signal, ou si celui-ci est bloqué par un pirate. Cela vous assurera de toujours récupérer votre drone lors d’une tentative de piratage mais cela ne protègera pas de l’usurpation de GPS.
Afficher Masquer le sommaire